Magnétisme

Nombre de témoignages affluent. Aujourd'hui, certains établissements médicaux font appel à des guérisseurs ou des magnétiseurs pour soulager leurs patients, en complément des traitements de la médecine conventionnelle. Certains affirment que les magnétiseurs émettent des ondes électromagnétiques en basse fréquence mille fois plus puissantes qu'un individu lambda. Le magnétisme se base sur l'utilisation d'un fluide magnétique. En d'autres termes, le magnétiseur serait capable de propager de l'énergie dans le corps du malade pour soulager sa douleur. D'après eux, tout le monde posséderait ce fluide, mais certaines personnes seraient plus douées pour l'utiliser que d'autres. Le magnétisme se pratique souvent par contact direct, par imposition des mains sur les chakras du malade, des carrefours d'énergie aussi exploités en acupuncture et en reiki traditionnel. Cela peut soulager divers troubles comme le mal de dos ou des douleurs aux jambes par exemple. Certains praticiens magnétisent aussi à distance, via une photo du malade ou en se concentrant sur son nom. Attention cependant, le magnétisme ne remplace pas un traitement médical, il apporte seulement un soulagement. Magnétisme- Article Extrait de top Santé
En France, ils seraient environ six mille. Depuis le Moyen Âge, les coupeurs de feu soulagent la douleur des brûlures grâce à de mystérieux rituels. Aujourd'hui, certains d'entre eux travaillent en collaboration avec des médecins. Enquête.
Zona, brûlure, chimio...
Atteinte d'un carcinome (cancer) au sein gauche en 2015, Mireille, 55 ans, commence une radiothérapie. « Tout de suite, j'ai compris que ça allait être difficile : au bout de deux semaines, à raison d'une séance par jour, j'avais la peau à vif. J'étais brûlée au niveau du sein, du cou et de l'aisselle : j'avais tellement mal que j'étais incapable d'enfiler un T-shirt. Je ne dormais plus », se souvient-elle. Impuissant à la soulager, son médecin lui donne alors un drôle de conseil : prendre rendez-vous avec Roger Blandignères, un coupeur de feu bien connu dans la région. « Au début, il n'en était pas question : je n'allais pas laisser un charlatan s'occuper de moi ! Et puis, après quinze jours à souffrir le martyr, mon mari m'a forcé la main », raconte Mireille.
« Qu'est-ce que tu as à perdre ? » , m'a-t-il dit. Un peu réticente, Mireille s'allonge tout habillée sur la table d'examen : « Il a passé sa main au-dessus de mes brûlures et j'ai ressenti une grande chaleur, comme si j'étais entrée dans un four. Ça a duré dix minutes environ. Ensuite, il s'est lavé les mains. Moi, je n'avais plus mal du tout. Ce soir-là, j'ai dormi comme un bébé ! »
UN APAISEMENT QUAND LA PEAU "BRÛLE" APRÈS UNE RADIOTHÉRAPIE
Mireille fait quatre séances* avec le coupeur de feu, en complément de sa radiothérapie. « Un mois après, j'ai pu reprendre le travail : je n'avais plus mal et presque plus de cicatrices. C'était absolument incroyable. Je pense qu'il faut se rendre à l'évidence, même quand on est sceptique : les coupeurs de feu, ça fonctionne. » Des histoires comme celle de Mireille, Roger Blandignères en a plein. Installé dans son petit cabinet de Saleilles (66), il « barre le feu » depuis près de vingt-six ans.
La douleur diminue et la cicatrisation est souvent plus rapide « On vient me voir pour beaucoup de choses : des brûlures, bien sûr, mais aussi des radiothérapies, des fièvres, des zonas... explique Roger Blandignères. Toutes les pathologies qui sont liées au feu, de près ou de loin. Bien sûr, la brûlure ne disparaît pas instantanément. En revanche, la douleur diminue nettement et la cicatrisation est plus rapide. Le taux d'échec est très faible. Et je peux même travailler avec des gens qui n'y croient pas. » Jacques, 69 ans, était l'un de ces sceptiques. En 2011, une friteuse se renverse sur sa main gauche. « Immédiatement, j'ai mis ma main sous l'eau froide, se rappelle-t-il. Mes voisins ont appelé Roger Blandignères. Ils m'ont dit : "on va essayer". Lorsqu'il est arrivé, il a passé ses mains au-dessus de ma brûlure. De temps en temps, il allait se rincer avec de l'eau froide. Ça a duré 30 minutes. À la fin, j'avais une grosse cloque sur la main, mais je n'avais plus mal. Je n'ai même pas eu besoin d'aller à l'hôpital. Désormais, quand je me brûle, je fais appel à lui. »
« Quand les gens viennent me voir, les choses se passent toujours de la même façon : je place mes mains au-dessus de la brûlure et je récite certaines formules, souvent religieuses, détaille Roger Blandignères. Immédiatement, je sens le feu remonter le long de mes bras : c'est une sensation incroyable. Il faut alors que je me rince à l'eau froide pour ne pas "attraper le feu". Je recommence plusieurs fois jusqu'à ce que le feu disparaisse totalement. Parfois, lorsque la personne est brûlée au second ou au troisième degré, cela peut durer 25-30 minutes. »
Lorsqu'on lui demande comment ça fonctionne, Roger Blandignères se fend d'un sourire : « Honnêtement, je n'en sais rien. Ce n'est pas de la magie : couper le feu, ça me demande un effort, et les formules que j'utilise changent à chaque fois. Je parlerais plutôt de magnétisme : c'est une question d'énergie, de force mentale. »

UNE PRATIQUE CACHÉE, MÊME SI DES PATIENTS SONT ENVOYÉS PAR LEUR MÉDECIN
Depuis quelques années, Roger Blandignères travaille avec des cabinets médicaux : « Les médecins m'envoient des patients, parfois même des grands brûlés. Je remplace les antidouleurs ! » Cependant, le coupeur de feu regrette que la pratique reste cachée : « Les médecins n'osent pas trop avouer qu'ils font appel à moi, raconte-t-il. Ils ont du mal à concevoir une complémentarité entre ma pratique et leurs traitements. C'est dommage, car nous avons beaucoup à nous apporter, mutuellement. »
"C'EST UN TRAVAIL SUR L'ESPRIT DU MALADE"
L'avis de Rosette Poletti, psychothérapeute et ex-professeur en soins infirmiers : « Le coupeur de feu est traditionnel en Europe. C'est le « guérisseur du village » qui pratique une médecine empirique. Il récite des formules souvent inspirées de la religion chrétienne (qui implorent Marie, Jésus, les saints... ), héritage du Moyen Âge. Certains en appellent aux éléments (air, eau, terre, feu... ). Personne ne sait vraiment comment fonctionne leur don. Mais le patient a la sensation que quelqu'un s'occupe de lui, qu'il n'est plus seul face à sa maladie.
Le rituel et les formules (qui sont très codifiés, très mystérieux... ) renforcent cette impression de soutien. Je pense que c'est cette croyance qui est la base des effets positifs ressentis.»
"UNE AIDE AU BIEN-ÊTRE DU PATIENT"
L'avis du Pr Nicolas Magné, radiothérapeute et directeur de recherche à l'Institut de cancérologie de la Loire (42) : « Mes patients me demandent souvent : « Pendant mon traitement, est-ce que je peux voir un coupeur de feu ? » Sur le principe, je n'y suis pas hostile. Cependant, je tenais à comprendre cet engouement. Alors, au printemps 2016, nous avons décidé de mener une étude sur ce sujet. Nous avons contacté 600 femmes et 250 hommes ayant surmonté un cancer ; 60 % des femmes et 40 % des hommes avaient eu recours à un coupeur de feu pendant la durée de leur traitement. Mais beaucoup n'avaient pas osé en parler à leur médecin, par peur du jugement. Sur le plan strictement médical, nous n'avons pas constaté d'impact sur la tolérance des traitements : le taux d'effets secondaires était le même, avec ou sans intervention d'un coupeur de feu.
En revanche, 8 patients sur 10 avaient eu l'impression que ce traitement parallèle leur avait été bénéfique. Je pense que la médecine cancérologique du XXIe siècle est déshumanisée.
Les patients ont aussi besoin d'être écoutés et soutenus pour bien guérir. Peut-être qu'elle est là, la place du coupeur de feu...
*Séances de 20 à 50 €, selon le traitement.

Nombre de témoignages affluent. Aujourd'hui, certains établissements médicaux font appel à des guérisseurs ou des magnétiseurs pour soulager leurs patients, en complément des traitements de la médecine conventionnelle. Certains affirment que les magnétiseurs émettent des ondes électromagnétiques en basse fréquence mille fois plus puissantes qu'un individu lambda. Le magnétisme se base sur l'utilisation d'un fluide magnétique. En d'autres termes, le magnétiseur serait capable de propager de l'énergie dans le corps du malade pour soulager sa douleur. D'après eux, tout le monde posséderait ce fluide, mais certaines personnes seraient plus douées pour l'utiliser que d'autres. Le magnétisme se pratique souvent par contact direct, par imposition des mains sur les chakras du malade, des carrefours d'énergie aussi exploités en acupuncture et en reiki traditionnel. Cela peut soulager divers troubles comme le mal de dos ou des douleurs aux jambes par exemple. Certains praticiens magnétisent aussi à distance, via une photo du malade ou en se concentrant sur son nom. Attention cependant, le magnétisme ne remplace pas un traitement médical, il apporte seulement un soulagement. Magnétisme- Article Extrait de top Santé
En France, ils seraient environ six mille. Depuis le Moyen Âge, les coupeurs de feu soulagent la douleur des brûlures grâce à de mystérieux rituels. Aujourd'hui, certains d'entre eux travaillent en collaboration avec des médecins. Enquête.
Zona, brûlure, chimio...
Atteinte d'un carcinome (cancer) au sein gauche en 2015, Mireille, 55 ans, commence une radiothérapie. « Tout de suite, j'ai compris que ça allait être difficile : au bout de deux semaines, à raison d'une séance par jour, j'avais la peau à vif. J'étais brûlée au niveau du sein, du cou et de l'aisselle : j'avais tellement mal que j'étais incapable d'enfiler un T-shirt. Je ne dormais plus », se souvient-elle. Impuissant à la soulager, son médecin lui donne alors un drôle de conseil : prendre rendez-vous avec Roger Blandignères, un coupeur de feu bien connu dans la région. « Au début, il n'en était pas question : je n'allais pas laisser un charlatan s'occuper de moi ! Et puis, après quinze jours à souffrir le martyr, mon mari m'a forcé la main », raconte Mireille.
« Qu'est-ce que tu as à perdre ? » , m'a-t-il dit. Un peu réticente, Mireille s'allonge tout habillée sur la table d'examen : « Il a passé sa main au-dessus de mes brûlures et j'ai ressenti une grande chaleur, comme si j'étais entrée dans un four. Ça a duré dix minutes environ. Ensuite, il s'est lavé les mains. Moi, je n'avais plus mal du tout. Ce soir-là, j'ai dormi comme un bébé ! »
UN APAISEMENT QUAND LA PEAU "BRÛLE" APRÈS UNE RADIOTHÉRAPIE
Mireille fait quatre séances* avec le coupeur de feu, en complément de sa radiothérapie. « Un mois après, j'ai pu reprendre le travail : je n'avais plus mal et presque plus de cicatrices. C'était absolument incroyable. Je pense qu'il faut se rendre à l'évidence, même quand on est sceptique : les coupeurs de feu, ça fonctionne. » Des histoires comme celle de Mireille, Roger Blandignères en a plein. Installé dans son petit cabinet de Saleilles (66), il « barre le feu » depuis près de vingt-six ans.
La douleur diminue et la cicatrisation est souvent plus rapide « On vient me voir pour beaucoup de choses : des brûlures, bien sûr, mais aussi des radiothérapies, des fièvres, des zonas... explique Roger Blandignères. Toutes les pathologies qui sont liées au feu, de près ou de loin. Bien sûr, la brûlure ne disparaît pas instantanément. En revanche, la douleur diminue nettement et la cicatrisation est plus rapide. Le taux d'échec est très faible. Et je peux même travailler avec des gens qui n'y croient pas. » Jacques, 69 ans, était l'un de ces sceptiques. En 2011, une friteuse se renverse sur sa main gauche. « Immédiatement, j'ai mis ma main sous l'eau froide, se rappelle-t-il. Mes voisins ont appelé Roger Blandignères. Ils m'ont dit : "on va essayer". Lorsqu'il est arrivé, il a passé ses mains au-dessus de ma brûlure. De temps en temps, il allait se rincer avec de l'eau froide. Ça a duré 30 minutes. À la fin, j'avais une grosse cloque sur la main, mais je n'avais plus mal. Je n'ai même pas eu besoin d'aller à l'hôpital. Désormais, quand je me brûle, je fais appel à lui. »
« Quand les gens viennent me voir, les choses se passent toujours de la même façon : je place mes mains au-dessus de la brûlure et je récite certaines formules, souvent religieuses, détaille Roger Blandignères. Immédiatement, je sens le feu remonter le long de mes bras : c'est une sensation incroyable. Il faut alors que je me rince à l'eau froide pour ne pas "attraper le feu". Je recommence plusieurs fois jusqu'à ce que le feu disparaisse totalement. Parfois, lorsque la personne est brûlée au second ou au troisième degré, cela peut durer 25-30 minutes. »
Lorsqu'on lui demande comment ça fonctionne, Roger Blandignères se fend d'un sourire : « Honnêtement, je n'en sais rien. Ce n'est pas de la magie : couper le feu, ça me demande un effort, et les formules que j'utilise changent à chaque fois. Je parlerais plutôt de magnétisme : c'est une question d'énergie, de force mentale. »

UNE PRATIQUE CACHÉE, MÊME SI DES PATIENTS SONT ENVOYÉS PAR LEUR MÉDECIN
Depuis quelques années, Roger Blandignères travaille avec des cabinets médicaux : « Les médecins m'envoient des patients, parfois même des grands brûlés. Je remplace les antidouleurs ! » Cependant, le coupeur de feu regrette que la pratique reste cachée : « Les médecins n'osent pas trop avouer qu'ils font appel à moi, raconte-t-il. Ils ont du mal à concevoir une complémentarité entre ma pratique et leurs traitements. C'est dommage, car nous avons beaucoup à nous apporter, mutuellement. »
"C'EST UN TRAVAIL SUR L'ESPRIT DU MALADE"
L'avis de Rosette Poletti, psychothérapeute et ex-professeur en soins infirmiers : « Le coupeur de feu est traditionnel en Europe. C'est le « guérisseur du village » qui pratique une médecine empirique. Il récite des formules souvent inspirées de la religion chrétienne (qui implorent Marie, Jésus, les saints... ), héritage du Moyen Âge. Certains en appellent aux éléments (air, eau, terre, feu... ). Personne ne sait vraiment comment fonctionne leur don. Mais le patient a la sensation que quelqu'un s'occupe de lui, qu'il n'est plus seul face à sa maladie.
Le rituel et les formules (qui sont très codifiés, très mystérieux... ) renforcent cette impression de soutien. Je pense que c'est cette croyance qui est la base des effets positifs ressentis.»
"UNE AIDE AU BIEN-ÊTRE DU PATIENT"
L'avis du Pr Nicolas Magné, radiothérapeute et directeur de recherche à l'Institut de cancérologie de la Loire (42) : « Mes patients me demandent souvent : « Pendant mon traitement, est-ce que je peux voir un coupeur de feu ? » Sur le principe, je n'y suis pas hostile. Cependant, je tenais à comprendre cet engouement. Alors, au printemps 2016, nous avons décidé de mener une étude sur ce sujet. Nous avons contacté 600 femmes et 250 hommes ayant surmonté un cancer ; 60 % des femmes et 40 % des hommes avaient eu recours à un coupeur de feu pendant la durée de leur traitement. Mais beaucoup n'avaient pas osé en parler à leur médecin, par peur du jugement. Sur le plan strictement médical, nous n'avons pas constaté d'impact sur la tolérance des traitements : le taux d'effets secondaires était le même, avec ou sans intervention d'un coupeur de feu.
En revanche, 8 patients sur 10 avaient eu l'impression que ce traitement parallèle leur avait été bénéfique. Je pense que la médecine cancérologique du XXIe siècle est déshumanisée.
Les patients ont aussi besoin d'être écoutés et soutenus pour bien guérir. Peut-être qu'elle est là, la place du coupeur de feu...
*Séances de 20 à 50 €, selon le traitement.